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L’Union africaine freine-t-elle l’unité des Africains ? : retrouver la confiance entre les dirigeants et le peuple-citoyen

Yves Ekoué Amaïzo
Édition : Menaibuc
ISBN : 2-911372-68-9
Format du livre : 15 cm*21 cm
Poid : 480g
EAN : 9782911372681
Disponible
25,36€  

Quantité




Majoritairement pauvre et souvent sans-voix, l'Afrique se retrouve souvent avec de nombreux prétendants non-Africains, parfois Africains y compris ceux de la Diaspora, qui s'arrogent unilatéralement le droit de s'exprimer au nom du peuple-citoyen sans nécessairement l'avoir consulté au préalable. 

Ce déni de représentativité effective apparaît de plus en plus en ce début de siècle comme l'une des caractéristiques des institutions internationales, régionales, voire africaines d'appui au développement durable. Lancée en juillet 2002 à Durban en Afrique du sud lors du sommet des chefs d'Etat africains, l'Union africaine (UA), composée de 52 Etats africains succède à l'Organisation de l'unité africaine (OUA). 

Il était devenu nécessaire de revenir aux principes de base d'une société de confiance, à savoir : favoriser la mise en oeuvre d'une véritable démocratie politique et économique sans mascarade et l'émergence d'un Etat de droit qui ne légitime pas l'impunité et favorise la cohésion sociale, surtout qu'il est question d'évoluer à terme vers des zones de libre-échange. Paradoxalement, l'OUA et l'UA ont un point commun. 

Toutes tentatives d'associer directement le peuple-citoyen semblent rencontrer de nombreuses résistances. L'unité des Africains ne peut se construire sans heurts avec des institutions fondées sur des principes éloignés des droits du peuple-citoyen au niveau national. Ceci est d'autant plus difficile qu'une partie substantielle du budget national des pays africains dépend de la bonne volonté d'Etats-amis et d'entreprises multinationales ayant un intérêt direct en Afrique. 

En effet, cette dépendance peut émousser la volonté des dirigeants africains quant au soutien réel accordé au processus d'amélioration de la sécurité et du bien-être socio-économique et culturel du peuple-citoyen. Mais, continuer à refuser à ce peuple-citoyen de s'exprimer directement relève de l'usurpation du pouvoir. La confiance ne peut s'établir dans ces conditions sur des bases saines. 

Par ailleurs et outre les difficultés liées à l'infrastructure, la mobilité des Africains reste limitée du fait du refus des dirigeants africains de s'éloigner du principe désuet de l'intangibilité des frontières héritées de l'histoire. En réalité, cet état de fait a pour résultante de favoriser une neutralisation des dynamiques d'interdépendance entre les Africains. Il faut donc rechercher des compromis au niveau des réseaux d'intérêts à l'intérieur de structures représentatives reposant sur des communautés coalisées. L'organisation du rapport entre les dirigeants et le peuple-citoyen se doit de reposer sur la qualité de la reconnaissance accordée aux institutions et personnalités représentatives. Les garanties accordées à la transparence et à la prévisibilité des droits humains et des peuples doivent pouvoir se refléter au niveau des structures supranationales. 

A défaut de retrouver cette société de confiance, il est bien légitime de se demander si l'Union africaine freine l'unité des Africains ? Les avis et les thèmes sont pluriels et permettent de mesurer la complexité de la question posée. Les réponses devraient contribuer à l'avènement d'une société ouverte. 

Quelques amis de l'Afrique ont accepté de contribuer à la prise de conscience collective en rappelant l'urgence de faire évoluer l'Union africaine vers une structure supranationale représentant les Africains et non les dirigeants africains. Ce livre collectif aurait atteint son but si les éclairages partiels et partiaux permettent de rappeler, en toute humilité, le besoin d'organisation collective de l'interdépendance africaine. La palabre africaine se poursuit avec un second livre collectif intitulé : « La neutralité coupable : l'autocensure freine-t-elle l'unité des Africains ? ».

Nb de pages : 390 pages