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L'AFROCENTRICITE

Molefi Kete Asante traduit par Ama Mazama
Édition : Menaibuc
ISBN : 2911372190
Format du livre : 15 cm*21 cm
Poid : 250g
EAN : 9782911372193
Disponible
25,36€  

Quantité


PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR:

L’Afrocentricité est la philosophie la plus importante qui ait émergé dans la diaspora africaine américaine, depuis la période de la Harlem Renaissance et du Mouvement des Arts Noirs.

En effet, ce sont des écoles, des centres communautaires, des centres de recherches, des organisation culturelles tout autant que des assistants sociaux, des théologiens, des chercheurs en science politique, de même que des artistes Hip-hop qui se laissent guider par l’Afrocentricité.

Il s’agit d’une idée provocatrice et panafricaine par excellence, qui touche plusieurs continents et plusieurs générations, et que le monde noir est enfin prêt à recevoir.

PRÉSENTATION DE L'AUTEUR:

Molefi Kete Asante est professeur à Temple University, à Philadelphie, où il initia le premier programme de Doctorat en Etudes Africaines. Il obtint son doctorat à l’Université de Californie à Los Angeles.

Le professeur Asante, considéré comme l’un des intellectuels africains les plus distingués, a écrit plus de 60 livres et des centaines d’articles.





Ce livre porte essentiellement sur l’exposé d’une philosophie d’action pour les Africains et leurs descendants, appelée Afrocentricité. L’auteur définit l’Afrocentricité comme  « la croyance en la position centrale des Africains dans l’histoire post-moderne » (p18). S’adressant aux Africains, il affirme que l’Afrocentricité «c’est notre histoire, notre mythologie, notre motif créatif, et notre ethos, le reflet de notre volonté collective » (p18).

Molefi Kete Asante












 Il a été écrit par l’un des plus brillants intellectuels Africiains-américains de notre époque, Molefi Kete Asante. L’auteur est actuellement Professeur au  « Department of African American Studies »  à Temple University, Philadelphia, Pennsylvania, USA. Publié en Anglais sous le titre original de « Afrocentricity  : The Theory of Social Change », il a été traduit en Français par la guadéloupéenne Ama Mazama, une de ses « disciples » qui enseigne également dans le même département à Temple University.

Qu’est-ce que l’Afrocentricité?

Ce livre porte essentiellement sur l’exposé d’une philosophie d’action pour les Africains et leurs descendants, appelée Afrocentricité. L’auteur définit l’Afrocentricité comme  « la croyance en la position centrale des Africains dans l’histoire post-moderne » (p18). S’adressant aux Africains, il affirme que l’Afrocentricité «c’est notre histoire, notre mythologie, notre motif créatif, et notre ethos, le reflet de notre volonté collective » (p18).

Pour lui, « l’Afrocentricité et la volonté collective sont une» (p92). L’Afrocentricité apparaît comme l’impératif cognitif collectif du peuple Africain. Cet impératif cognitif est défini comme « l’irrésistible force d’un groupe d’individus dont la pensée va dans le même sens, …, l’engagement spirituel et intellectuel total vis-à-vis d’une certaine vision» (p101).

Il écarte en outre l’amalgame qu’il pourrait avoir entre ce concept et la couleur de la peau. Pour lui, « l’Afrocentricité n’est que superficiellement liée à la couleur de la peau, c’est plus précisément une perspective philosophique déterminée par l’Histoire»(p59). Il ne suffit évidemment donc pas d’être Noir pour être Afrocentrique. On peut aussi bien être Afrocentrique sans être Noir.

Le contexte de la naissance de l’Afrocentricité :

L’Afrocentricité s’inscrit dans la suite des courants d’idées (Négritude, African personality) développés par les Africains et leurs descendants pour se redéfinir au sortir des siècles d’esclavages et de dominations étrangères, essentiellement européennes mais pas exclusivement. En effet, la domination européenne s’est accompagnée de l’imposition de la vision européenne du monde, c’est-à-dire d’un eurocentrisme dans la quasi-totalité des aspects de la culture, du savoir, et des idées. Le subterfuge a consisté à faire passer cet eurocentrisme pour pensées et valeurs universelles.

Dans ce contexte, l’Afrocentricité n’apparaît-il pas simplement comme une inversion de bornes, la substitution d’une vision particulière par une autre? L’auteur répond par la négative. «Alors que l’eurocentrisme s’impose comme universel, l’Afrocentricité établit qu’elle n’est qu’une façon parmi d’autres de percevoir le monde », affirme-t-il (p157).

L’Afrocentricité n’a donc pas pour objectif de s’imposer aux autres, il vise principalement les Africains afin de leur redonner la confiance et l’unité d’action indispensable à la construction de leur futur. Pour ceux qui pensent qu’on peut « avoir recours à des idéologies et à des religions étrangères » pour « développer » l’Afrique, l’auteur répond qu’« il ne peut y avoir de discussion sensée d’un front uni, d’action commune, d’une communauté d’intérêt, tant que nous ne serons pas attachés à résoudre le problème de la conscience collective, la doctrine élémentaire d’action économique, politique et sociale »(p63). L’Afrocentricité, c’est la matrice de cette conscience collective.

Par exemple, quand on observe le paysage politique africain, rares sont les partis politiques (l’ANC faisant exception) dont ne serait-ce que le nom s’inspire de l’histoire politique récente ou ancienne des pays dont ils prétendent diriger.

Pour ce qui est de l’Histoire, combien de gouvernants ou même d’aspirants à gouverner se sentent-ils investis de l’obligation et de la nécessité d’éduquer le peuple Africain sur ce que furent l’esclavage, la colonisation, et ce qu’est le racisme, etc. et leurs implications sur la marche actuelle de l’Afrique ?

L’Afrocentricité si elle est bien comprise permettra de forger des doctrines politiques qui ne se contenteraient pas seulement de concepts (gauche, droite, socialisme, démocratie) dont le sens premier qui leur est attribué est complètement étranger à l’Histoire, à la culture et au vécu du peuple Africain. Selon l’auteur, la libération politique de l’Afrique doit se réaliser par le biais de notions forgées à partir de sa propre expérience.

Sur le plan intellectuel, Molefi Kete Asante tout comme Cheick Anta Diop insiste sur le fait que l’Egypte antique devrait être pour le continent ce que la Grèce antique est pour l’Europe, c’est-à-dire la référence civilisationnelle...


l’œuvre doit être considérée comme un ouvrage capital pour tout Africain préoccupé par la redéfinition de sa personne et de son peuple en fonction de ses propres réalités. Il y a là un enjeu capital qui concerne tous les aspects de la transformation de notre société  (sur le plan spirituel, économique, culturel, éducatif, etc.).

Enfin, s’il y a une définition du sens et du but de l’Afrocentricité à retenir, c’est sans doute celle-là : « l’Afrocentricité en tant que science et méthode, cherche à changer notre rapport à nous-mêmes et à notre histoire. Elle dicte la restauration du projet culturel africain»(183). On ne peut pas refermer ce livre sans avoir un rêve de gloire pour l'Afrique.