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Aux sources de la connaissance directe: la parenté entre L'Égyptien Ancien et le Songhay

 (2 avis)
Farmo Moumouni
Édition : Menaibuc
ISBN :
Format du livre : 15 cm*21 cm
Poid : 200g
EAN : 9782353490615
Disponible
15,22€  

Quantité


De l'indépendance politique et de l'indépendance économique de l'Afrique Noire, sur un disserté de beaucoup, maîs peu de Choses were Dites sur l'indépendance intellectuelle. On appelle à la lutte pour l'indépendance économique, maîs sur le visage abdique aux Luttes A Mener pour l'indépendance intellectuelle.

La Connaissance directe is the voie la plus de Sûre et la, plus de Efficace Reprendre l'initiative de Penser, et d'assureur this indépendance intellectuelle. Pour la present study, Farmo Moumouni se est Rendu aux sources de la Connaissance directe. This démarche lui a permis de Rapprocher le donc? Ey-zarma de l'égyptien ancien. Ce rapprochement was fait sur la base de de several observations. Elle se wants juin contribution à la mise en preuve et à la vulgarisation de l'unité linguistique et de l'unité culturelle de l'Afrique Noire.

«L'essentiel versez peuple un, écrivait Cheikh Anta Diop, c'est de se glorifier Moins d'ONU passé Plus ou moins grandiose Que de découvrir et de conscience Prendre de la continuité of this passé quel Qu'il fût». This Connaissance directe Qui, derrière la multiplicité, la Pluralité, la diversity et les apparences, this Dévoile Que les langues, les cultures et les Peuples d'Afrique et sa diaspora have en commun. L'unité, voilà la choisit Dont l'Afrique a le plus de Besoin verser soi et sortir Relever de l'ombre Dans les aléas de Laquelle l'histoire l'Ontario fait choeur. Sa réalisation passe par l'acquisition de la Connaissance directe, l'enseignement et la vulgarisation of this Connaissance sur l'ensemble du continent et sa diaspora Dans.

Sans Doute, Tous les Peuples Ont Apporte Quelque chose à l'Humanité. Mais le drame de l'Afrique is Qu'elle ignore this Qu'elle lui a Apporte, Ellé un à Laissé l'Autre La Tâche de l'Inventeur. Et l'Autre L'a inventée en fonction de Ses needs. Il en a fait le sauvage verser les Besoins de la mission civilisatrice; l'esclave verser les needs de main-d'oeuvre, le colonisé verser les needs en Matières Premières; l'assisté verser les needs influence fils de, le client versez les needs du libéralisme économique. Pour Etre forte, l'Afrique a Besoin de se unir. Il temps HNE Que par delà les pesanteurs du passé et du présent, l'Africain se perçoive Comme porteur d'humanité, Comme porteur des semences de l'expérience humaine, c'est aussi ce a quoi Nous invitons Farmo Moumouni.

Salomon Mezepo

Farmo Moumouni is né le 3 janvier 1957, à Niamey, au Niger. Après des études primaires Dans sa ville natale, des études secondaires à Niamey et à Ouagadougou (Burkina Faso), il Entre à l'université de Dakar (Université Cheikh Anta Diop). De 1981 à 1989, il enseigne la philosophie au Niger, au lycée et à l'université. À partir de 1989, il obtient juin bourse d'excellence de l'Université d'Ottawa et de l'Agence Canadienne de Développement international versez Poursuivre des études doctorales. En 1995, il Soutient juin thèse de doctorat en philosophie sociale et politique sur la démocratie en Afrique. Parallélement à des ses études en philosophie, costume il des cours en administration publique et internationale à l'École Nationale d'Administration Publique de Hull (Canada). Mais l'École de l'Afrique is sans Doute Celle Qu'il a fréquentée le plus de assidûment. Celle-ci tients en effet Une place centrale a SES de la DANS Activites de philosophe intellectuelles, de romancier, d'essayiste et de chercheur. Se il en is AINSI, c'est Qué fils Des plus jeune âge, l'auteur Beneficia de l'enseignement africain de fils grand-père, Boubou Hama, écrivain, historien, philosophe, dramaturge et homme politique nigérien.


Pourquoi une étude comparative prenant en charge l’égyptien ancien et le songhay, alors que ma formation universitaire ne me destinait pas, a priori, à mener une telle recherche ? Telle est l’interrogation avec laquelle je souhaite ouvrir cette conférence.


C’est que, étudiant, déjà, mon esprit se nourrissait des travaux de Cheikh Anta Diop et de Théophile Obenga, sur les relations entre l’égyptien et les langues négro-africaines, et sur les rapports que ces langues entretiennent entre elles. De la fréquentation édifiante que j’ai eue avec ces auteurs est née une volonté de comprendre, sans la médiation de l’autre, en l’occurrence les africanistes, mon histoire et ma culture.


Parmi les thèses audacieuses soutenues par ces auteurs, à l’époque,  quatre (4) ont particulièrement retenu mon attention, et je décidai de consacrer du temps dont je disposais à les vérifier.


La première est que la civilisation égypto-nubienne a joué le même rôle vis-à-vis de la culture africaine que l’antiquité gréco-latine à l’égard de la civilisation occidentale.


 La seconde est qu’on ne peut par conséquent isoler l’Egypte de son contexte africain.


La troisième est que pour établir des liens culturels entre des peuples, les preuves linguistiques sont les plus évidentes ;


La quatrième, enfin, stipule que le sentiment d’unité linguistique des Africains permet de renforcer leur sentiment d’identité culturelle.


A l’analyse, les arguments que les deux chercheurs avançaient pour étayer leurs thèses paraissaient consistants.  Cela signifiait deux choses de mon point de vue :


D’abord, que si les affirmations de ces pionniers de l’égyptologie africaine étaient fiables, elles devraient pouvoir s’appliquer aux relations entre n’importe quelle langue négro-africaine et l’égyptien ancien ;


Ensuite, qu’ils inauguraient une nouvelle avenue de recherche, et invitaient ceux qui l’emprunteraient à prendre l’initiative de penser, de se penser, de penser leur culture et leur histoire.  


C’est dans cet esprit que j’ai entrepris de mettre en regard l’égyptien ancien et le songhay, ma langue maternelle.


Le livre intitulé : Aux sources de la connaissance directe : la parenté entre l’égyptien ancien et le songhay publié en 2008 aux Editions Mainebuc, à Paris en expose les résultats dont je vais vous entretenir.


La présente conférence s’articulera autour de points majeurs :


Le premier point consistera en une présentation du Songhay.


Le second point concerne la mise en regard de l’égyptien et du songhay. Il s’agira ici, de restituer les relations que j’ai découvertes en analysant le vocabulaire égyptien – songhay ; et qui témoignent de la parenté entre les deux langues. 



Le terme songhay est polysémique, il renvoie à trois réalités distinctes, une réalité anthropologique : le peuple songhay ; une réalité géographique : l’aire de peuplement songhay ; une réalité linguistique : la langue songhay.


Les Songhay vivent essentiellement en Afrique occidentale. Certaines sources orales les font venir de Misr, c’est-à-dire de l’Egypte. Entre les VIIe et VIIIe siècles, ils fondent les royaumes de Koukia et de Gao qui furent conquis par l’empire du Mali aux environ de 1325.


Mais les villes de Koukia et de Gao sont probablement plus anciennes. Abderrahaman Es-Sadi, auteur du Tarik es-Soudan décrit la ville de Koukia comme :


une cité très ancienne, élevée au bord du fleuve, sur le territoire songhay. Cette ville existait déjà au temps de pharaon, et c’est d’elle, dit-on, qu’il fit venir la troupe de magiciens qu’il employa dans sa controverse qu’il eut avec Moïse


La ville de Koukia serait donc contemporaine de la XIXe dynastie égyptienne qu’on peut situer entre 1300 et 1200 av.J.C., et le pharaon dont il est question serait ou Ramsès II ou Merneptah (Mineptah)


Cette information laisse entendre l’existence d’échanges, à cette époque déjà entre l’Egypte et le Songhay, par voie terrestre. C’est d’ailleurs l’une de ces voies de communication que Ibn Batouta emprunta au XIX e siècle pour se rendre de Gao en Egypte.


La même information nous instruit sur la parenté culturelle entre l’Egypte et le Songhay. Cette parenté culturelle est décelable dans la communauté de croyances. En effet, la croyance en la magie de même que son importance sont attestées dans les deux cultures. En effet, comme les pharaons, quand ils allaient en guerre, les rois songhay, lorsqu’ils menaient des expéditions, faisaient appel aux pouvoirs des magiciens sensés leur donner le dessus sur leurs ennemis.


Aujourd’hui encore, les Songhay, comme les Egyptiens, autrefois, ont recours à la magie pour se protéger du mauvais œil, du génie maveillant, à cette fin, ils portent des amulettes, consultent le zima (le prêtre animiste)


Dès la deuxième moitié du XIVe siècle, le Songhay s’émancipe de la tutelle du Mali. L’empire est fondé par Sonni Ali Ber (1464-1492) et porté à son apogée par Askia Mohammed (1493-1528) Le Songhay a été l’empire le plus puissant et le plus vaste de l’Afrique occidentale. Il s’étendait d’est en ouest sur plus de 2500 km, du Lac Tchad à l’Atlantique ; et du nord au sud, du Sahara à la limite de la forêt.


Le Songhay est parlé aujourd’hui dans sept Etats de l’Afrique occidentale  que sont: le Mali,  le Niger, le Bénin, le Burkina Faso, le Ghana, le Nigéria, auxquels il faut ajouter le sud algérien et le sud marocain où l’on trouve quelques locuteurs songhay (Oasis de Tabelbala et Harratin). (4-5 millions)


La langue songhay est constituée de plusieurs parlers. Robert Nicolaï, un spécialiste français du songhay (Les dialectes du songhay, 1981) les répartit selon un axe Nord-Sud qui me paraît suspect. Il parle de Songhay méridional et de songhay septentrional. Je préfère quant à moi parler de songhay sahélien et de songhay saharien.


Songhay sahélien : Zarma, dendi, Koyra chine, Koyraboro chine


Songhay saharien : Tasawaq, Ingelsi, Tadaksahak, Korandjé (sont nés de la rencontre entre songhay, berbère et arabe)


Notons enfin que les termes songhay, sonrai, songhoy sont des approximations du terme par lequel les songhay se désignent et désignent leur langue. Le terme exact est soney. ( nasale dorsale) 


A quelle famille linguistique appartient le songhay ?


L’histoire de la classification du songhay mérite qu’on s’y arrête un instant parce qu’elle est singulière.


Tout commence en 1897, lorsque, en pleine période coloniale, l’explorateur Félix Dubois, fit scandale en soutenant dans Toumbouctou la mystérieuse, que les songhay sont d’origine égyptienne.


Maurice DelaFosse ethnologue et administrateur colonial écrira que c’est faire trop d’honneur au songhay que leur chercher un passé éloigné et si glorieux. Et, pour nier tout lien entre songhay et l’Egypte, c’est à la langue que les coloniaux (fonctionnaires, ethnologues, anthropologues, linguistes, historiens) s’attaquèrent.


Afin de désaffilier le songhay de l’égyptien, il fut tour à tour isolé, classé, déclassé, reclassé. On le mit dans la catégorie des langues primitives (Migeod) dans la catégorie des langues nigritiques (Westerman) dans des catégories qui ne portaient que des numéros. Les africanistes français le mirent dans la famille chamito-sémitique (afroasiatique). L’Américian Greenberg le classa dans la famille nilo-saharienne. Enfin Théophile Obenga le place dans la famille Négro-égyptien (à côté du Berbère, du Koisan)




Afin de procéder à la mise en regard de l’égyptien et du songhay, mon point de départ a été la constitution d’un fonds lexical. Ce fonds lexical a été bâti autour d’une charpente, c’est-à-dire l’alphabet égyptien, autrement la liste des 24 phonogrammes unilitères, dans l’ordre conventionnellement adopté pour classer les mots égyptien. Le vocabulaire comparé ainsi obtenu comprend 160 mots environ.


L’examen de ce lexique a permis de faire nombre de constats :


1 Dans plusieurs cas, l’égyptien ancien et le songhay utilisent les mêmes mots pour désigner les mêmes choses (Tableau)


2 L’analyse révèle des procédés permettant de passer d’un mot égyptien à un mot songhay ou d’un mot songhay à un mot égyptien :


Effacement (Tableau)


La disparition d’un ou plusieurs éléments du mot égyptien donne le mot songhay.


Excroissance


Un élément nouveau est ajouté au mot égyptien pour former le mot songhay.


Déplacement


Le déplacement ou l’inversion d’un élément ou d’un groupe d’éléments à l’intérieur du mot égyptien donne le mot songhay


Voisement


L’élément sourd en égyptien devient sonore en songhay.


Cumul d’opérations


Association de plusieurs opérations pour obtenir le mot songhay à partir du mot égyptien.



L’étymologie permet de remonter à l’origine du mot. L’analyse permet d’établir ce type de lien entre l’égyptien et le songhay. La décomposition de certains mots songhay permet de voir comment l’égyptien a contribué à leur formation.


NTCHE


C’est un suffixe songhay. Il vient du terme égyptien NNTI qui signifie homme.


Or, ce suffixe songhay, par son adjonction à une dénomination ethnique permet d’établir l’appartenance à l’ethnie considérée.


Ainsi donc si nous prenons les groupes ethniques suivants : Hausa, Gourma, Mossi, Yoruba, il suffit de leur adjoindre le suffixe ntche pour désigner leurs ressortissants.


BAHOUN


Le terme bahoun signifie vivant, être vivant en songhay. Sa décomposition donne :


BA qui signifie âme en égyptien 


HOUN qui renvoie au terme égyptien wnn dont la signification est : exister, être.


GORKASIN


GOR : verbe songhay signifiant rester, demeurer


KA : signifie personne en égyptien


SEN : double, être deux, couple, s’unir ou s’associer.


Gorkasin c’est donc la personne avec laquelle on s’associe, on s’unit pour rester, pour former un couple.


Or Gorkasin en songhay signifie voisin, voisine, ou époux, épouse.



HANGASIN


HAN : ami, familier, voisin en égyptien


GA : c’et le Ka égyptien c’est-à-dire la personne qui par voisement donne Ga en songhay


SIN : vient du SEN égyptien, être deux, double, couple, s’associer, s’unir.


Hangasin en songhay signifie ami, camarade.


BAKASINEY


Bakasiney en songhay signifie amour


Nous retrouvons ici le Ba (âme) le Ka (personne) le SIN (couple, double, être deux, s’unir, s’associer)


Le suffixe EY sert ici à former le substantif.


L’étymologie donne à penser que l’amour est le sentiment qui amène l’âme et le corps de deux personnes à s’unir, à former un couple.


DJESERA


Ce mot songhay vient de l’égyptien :


Dje qui vient lui-même DJEDE qui signifie dire ou raconter


SA : dieu symbolisant le savoir


RA : la bouche <

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commentaire (2)

Posté par Mounkaila Issoufou - 11/10/2018 à 13:27:42
Etoiles
ça fait un moment que je cherche une telle comparaison la formation que je fais ne me permettais de le faire. je comprends parfaitement la langues songhay et parle zarma(Niger). c'est tellement clai...

Posté par amazigh - 24/01/2017 à 18:15:00
Etoiles
Il n’y a pas de relation entre la langue égyptienne et la langue des songhay la langue songhay est similaire à la langue des Berbères